Numéro |
J. Phys. Colloques
Volume 49, Numéro C1, Mars 1988
IAU Colloquium N° 102 on UV and X-ray Spectroscopy of Astrophysical and Laboratory Plasmas
|
|
---|---|---|
Page(s) | C1-325 - C1-328 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jphyscol:1988169 |
J. Phys. Colloques 49 (1988) C1-325-C1-328
DOI: 10.1051/jphyscol:1988169
LOCALISATION OF CHROMOSPHERIC EVAPORATION IN SOLAR FLARES, BY THE ANALYSIS OF X-RAY SPECTRA
A.H. GABRIEL, F. MILLIER et N. LIZAMBERTInstitut d'Astrophysique Spatiale, LPSP, BP 10, F-91371 Verrières-le-Buisson Cedex, France
Résumé
L'analyse des flares solaires collectés par le spectromètre à cristal courbé, BCS, à bord du satellite SMM révèle l'existence d'un plasma thermique s'échappant verticalement avec une vitesse proche de 350 km s-1. Ce plasma en expansion, dont la température est de l'ordre de 25 106, est observé dans le spectre de l'ion Ca XIX de type hélium. La signature de ce plasma peut s'exprimer en fonction de sa vitesse, mesurée par le décalage vers le bleu de la raie de résonance "w", et par son intensité, relative à celle de la composante stationnaire. L'étude de la variation de ces deux paramètres en fonction de la distance zone émissive-limbe solaire a porté sur 33 flares enregistrés en 1980. Les résultats sont comparés à ceux prédits par deux modèles de complexité différente. Le premier, modèle A, interprète l'absence de blue-shift lors des observations faites au limbe comme significative d'un plasma dont l'expansion se fait perpendiculairement à la direction de visée. Le modèle B introduit la notion de "puits" crée par l'évaporation chromosphérique. Ce "puits", selon sa géométrie exprimée par le rapport profondeur / diamètre, peut être la cause d'une occultation plus ou moins importante du rayonnement émis par la composante dynamique. Il est clair que ces deux modèles conduisent à des variations différentes, en fonction de la position de la zone active sur le disque, de la vitesse et de l'intensité relative du plasma dynamique. Nos résultats qui montrent l'absence de blue-shift pour 10 flares non situés au limbe confirment l'hypothèse d'un puits et sont consistent avec le modèle B.
Abstract
Analysis of solar flares using the data from the Bent Crystal Spectrometer on the SMM solar flare satellite, shows a thermal plasma which expands vertically at a velocity of up to 350 km s-1. This plasma, at a temperature of the order 25 106 K is observed in the line radiation of He-like Ca XIX. Its velocity is determined by measuring the blue shift of the resonance line "w", whereas its intensity is expressed relatively to that of the stationary component. We analyse the variations of velocity and relative intensity of the evaporating plasma as a function of its location on the solar disc for 33 flares during the year 1980. The results are compared with the values expected from two alternative models A and B. On the basis that when observed at the limb, such flares do not usually show a blue shift, model A interprets this as due to the fact that the motion of the explosive plasma is perpendicular to the line-of-sight. Model B assumes that the process of chromospheric evaporation produces a "well" in the chromosphere, and therebye occults some of the emission of the ejected material. It is clear that the two models predict different velocity and relative intensity variations as a function of the distance of the flare from disc center. The lack of blue shift for 10 disc flares supports strongly the model B, i.e the existence of a "well" whose depth / diameter is between 0.1 and 5 as shown by our observations.