Numéro
J. Phys. Colloques
Volume 48, Numéro C9, Décembre 1987
X-Ray and Inner-Shell Processes
Vol. 1
Page(s) C9-19 - C9-30
DOI https://doi.org/10.1051/jphyscol:1987903
X-Ray and Inner-Shell Processes
Vol. 1

J. Phys. Colloques 48 (1987) C9-19-C9-30

DOI: 10.1051/jphyscol:1987903

X-RAYS FROM SPACE

M. ARNAUD

Service d'Astrophysique, CEN Saclay, F-91191 Gif-sur-Yvette Cedex, France


Résumé
Le rayonnement X d'origine spatiale ne peut atteindre la surface de la Terre car il est absorbé par l'atmosphère. Aussi l'Astronomie X n'a t'elle pu se développer qu'avec l'avènement des techniques spatiales. On peut fixer sa naissance au 12 Juin 1962 (il y a donc 25 ans), jour de la première observation d'une source X lointaine (Scorpius X-1). Tandis que les expériences pionnières (UHURU, ...) révélèrent l'existence même de sources X, les plus récentes (telles que les satellites EINSTEIN et EXOSAT ) mirent en oeuvre de véritables observatoires d'une haute polyvalence et d'une technologie avancée, qui associaient l'imagerie aux analyses spectroscopiques. Ces vols-fusées et ces satellites ont montré que des émissions de rayons X se produisaient dans la plupart des sites astrophysiques : étoiles, systèmes stellaires binaires, milieu interstellaire, galaxies actives et quasars, amas de galaxies, milieu intra-amas. Comme les rayons X sont émis lors de processus physiques mettant en jeu des énergies élevées (émission thermique de plasmas très chauds, émission synchrotron de particules relativistes, ...) ils ouvrent une fenêtre sur les phénomènes cataclysmiques dans l'Univers tels que les explosions stellaires et la propagation subséquente d'ondes de choc ou, par exemple, l'accrétion par des trous noirs de quantités énormes de matière. L'Astronomie X n'a peut-être pas encore atteint sa maturité : on attend des progrès spectaculaires de la nouvelle génération d'instruments, tels que les spectromètres à haute résolution, qui doit équiper le futur satellite européen XMM. L'interprétation de la moisson de données qu'ils devraient apporter nécessitera une collaboration toujours plus intense avec les spectroscopistes et les physiciens atomistes


Abstract
X-rays from outer space are prevented by the atmosphere from reaching the ground. Therefore, X-rays astronomy developed as a new branch of astrophysics only with the advent of spatial technologies. It was born 25 years ago, on the 12 of June 1962, with the first observation of a remote X-ray source (Scorpius X-1). Whereas the pioneering experiments (UHURU, ...) brought to light the very existence of X-ray sources, the most recent ones (such as the EINSTEIN and EXOSAT satellites) were versatile and sophisticated observatories which performed spectroscopic studies as well as imagery. These rocket and satellite experiments have revealed that X-rays are emitted in most astrophysical sites : stars, binary stellar systems, interstellar medium, active galaxies and quasars, galaxy clusters, intercluster medium. Since X-rays originate in highly energetic processes (thermal emission of very hot plasmas, synchrotron emission of relativistic particles, ...) they shed some light on cataclysmic phenomena such as stellar explosions and propagation of the resulting shock wave, huge matter infalls onto the surface of black holes, ... X-ray astronomy may have not yet truly come of age : drastic improvements are expected from a new generation of instruments, such as the high resolution spectrometers which are to be implemented on board the future ESA satellite XMM. The interpretation of the wealth of data they will provide will require an ever increasing collaboration with specialists in spectroscopy and atomic processes.