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J. Phys. Colloques
Volume 33, Numéro C2, Avril 1972
2e CONGRÈS EUROPÉEN DE FERROÉLECTRICITÉ
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Page(s) | C2-53 - C2-53 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jphyscol:1972212 |
J. Phys. Colloques 33 (1972) C2-53-C2-53
DOI: 10.1051/jphyscol:1972212
DÉSORDRE DE STRUCTURE ET DIFFUSION RAMAN DE BaTiO3 ET KNbO3
M. P. FONTANA, M. LAMBERT and A. M. QUITTETLaboratoire de Physique des Solides , Faculté des Sciences, 91, Orsay, France
Résumé
Nous avons repris les expériences de diffusion Raman dans le cas de BaTiO3 [1] et montré que les spectres, observés par différents auteurs [2] [3] pour la phase cubique paraélectrique, ne sont dus ni aux impuretés, ni à un processus habituel de 2e ordre, même si l'un des deux phonons participant à ce processus était "mou". Les spectres obtenus pour KNbO3 sont très similaires et présentent en particulier deux raies larges et de grande intensité situées à 260 cm-1 et 560 cm-1 et tout à fait analogues à celles trouvées à 270 et 530 cm-1 pour BaTiO3. Dans les deux cas, le spectre est conservé à la transition ferroparaélectrique et son intensité ne décroît notablement que lorsque la température devient nettement supérieure à la température de transition (200 °C pour BaTiO3, 600 °C pour KNbO3). L'existence d'un effet Raman dans la phase cubique paraélectrique peut s'expliquer à partir du désordre de structure mis en évidence par les diagrammes de diffusion de Rayons X [4]. Le modèle de structure proposé met en jeu des déplacements atomiques hors des positions de grande symétrie et le cristal ne possède plus de centre de symétrie d'inversion local. L'effet Raman peut alors être interprété comme un processus de 2e ordre faisant intervenir un phonon et une excitation pseudospin. La disparition du spectre à haute température doit traduire l'évolution avec la température de cette structure désordonnée.