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J. Phys. Colloques
Volume 31, Numéro C4, Novembre-Décembre 1970
COLLOQUE SUR LA THÉORIE DE LA STRUCTURE ATOMIQUE
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Page(s) | C4-189 - C4-190 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jphyscol:1970430 |
J. Phys. Colloques 31 (1970) C4-189-C4-190
DOI: 10.1051/jphyscol:1970430
MAGNETIC MULTIPOLE TRANSITION PROBABILITIES
R. H. GARSTANGJoint Institute for Laboratory Astrophysics University of Colorado and National Bureau of Standards Boulder, Colorado 80302, U. S. A.
Résumé
Il y a quelques années, Mizushima [1] a signalé que, bien
que la transition dipolaire magnétique soit interdite dans le couplage L-S pour
les raies d'intercombinaison, le rayonnement quadrupolaire magnétique est
permis pour les transitions telles que ƊS = ⊥ 1. Il peut donc exister
une transition quadrupolaire magnétique de ce type qui a, en intensité, le même
ordre de grandeur que certaines transitions d'intercombinaison dues au
rayonnement dipolaire électrique et aux perturbations spin-orbite. Ces deux
types de rayonnement, quadrupolaire magnétique et dipolaire électrique, doivent
provenir d'états initial et final de parité opposée. Pour beaucoup de
transitions les deux types peuvent apparaître, mais il y a un petit nombre de
cas dans lesquels seul le rayonnement quadrupolaire magnétique est possible. Un
tel cas est s2 1S0-sp
3P2, qui est interdit pour le rayonnement dipolaire
électrique en absence d'interactions avec le spin nucléaire ; en effet on a
ƊJ = 2. Garstang [2], dans une série de calculs sur les probabilités de
transition, a montré que, pour les éléments lourds tels que Hg I 6
s2 1S0-6 s 6 p 3P2, le
rayonnement quadrupolaire magnétique est négligeable relativement au
rayonnement dipolaire électrique induit par spin nucléaire. Dans la transition
correspondante de Cd I la radiation quadrupolaire magnétique représente environ
10 % du total et il semble, d'après les mesures du rapport d'intensité
(1S0-3P2/1S0-3P0)
faites au laboratoire que le rayonnement quadrupolaire magnétique soit en effet
présent. Dans Zn I, le rayonnement quadrupolaire magnétique domine pour la raie
4 s2 lS0-4 s 4 p 3P2, et
cette raie a été observée au laboratoire. Dans Mg I, le rayonnement
quadrupolaire domine pour la raie 3 s2 lS0-3 s
3 p 3P2 ; cette raie n'a pas été observée au laboratoire
mais a été trouvée dans la nébuleuse planétaire NGC 7027 par Bowen. Dans un
dernier article, Garstang [3] a étudié l'apparition de rayonnement
quadrupolaire magnétique dans les atomes fortement ionisés, comprenant entre
autres C V, Ne IX, Ar XVII, Fe IX, Fe XVII et Fe XXV. Il a montré que le
rayonnement quadrupolaire magnétique est un mécanisme de dépopulation radiatif
important pour plusieurs niveaux, par exemple 3 p5 3 d
3P2 dans Fe IX, 2 p5 3 s
3P2 dans Fe XVII et 1 s 2 p 3P2
dans Fe XXV. Dans Fe XXV, la probabilité de la raie quadrupolaire magnétique 1
s 2 p 3P2-1 s2 1S0 est
supérieure à celle de la raie dipolaire électrique 1 s 2 p
3P2-1 s 2 s 3S1. Cette même
situation se retrouve dans la séquence isoélectronique de He I au-dessus de S
XV. Récemment R. Marrus et son groupe (non publié) à Berkeley, ont fait une
mesure de durée de vie de l'état 1 s 2 p 3P2 de Ar XVIl ;
ils obtiennent un résultat en accord avec celui qui a été calculé à partir de
la somme des probabilités des transitions dipolaires électrique et
quadrupolaire magnétique vers les états 3S1 et
lS0 ; ceci donne une excellente confirmation de la
probabilité de transition donnée par Garstang pour la raie quadrupolaire
magnétique.
Abstract
It was pointed out some years ago by Mizushima [1] that
although magnetic dipole radiation is forbidden in LS-coupling for
intercombination lines, magnetic quadrupole radiation is allowed for ƊS =
⊥ 1 transitions. This can make a magnetic quadrupole transition of this
type of the same order-of-magnitude intensity as many intercombination
transitions due to electric dipole radiation and spin-orbit perturbations. Both
magnetic quadrupole and electric dipole radiation require the initial and final
states to be of opposite parity. For many transitions both multipoles can
occur, but there are a few cases where only magnetic quadrupole radiation is
possible. One such case is s2 1S0-sp
3P2, which is forbidden for electric dipole radiation in
the absence of nuclear spin interactions because ƊJ = 2. A series of
transition probability calculations by Garstang [2] showed that for heavy
elements such as Hg I 6 s2 1S0-6 s 6
3P2 magnetic quadrupole radiation is negligible in
comparison with nuclear-spin-induced electric dipole radiation. In the
corresponding transition in Cd I magnetic quadrupole radiation forms about 10
per cent of the total, and there is some evidence from the laboratory intensity
ratio
(1S0-3P2/1S0-3P0)
that magnetic quadrupole radiation is indeed present. In Zn I magnetic
quadrupole radiation dominates in the line 4 s2
lS0-4 s 4 p 3P2, and this line has
been observed in the laboratory. In Mg I magnetic quadrupole radiation
dominates in the line 3 s2 lS0-3 s 3 p
3P2 ; this line has not been seen in the laboratory, but
was observed in the planetary nebula NGC 7027 by Bowen. In a later paper
Garstang [3] investigated the occurrence of magnetic quadrupole radiation in
highly ionized atoms, including among others C V, Ne IX, Ar XVII, Fe IX, Fe
XVII and Fe XXV. It was shown that magnetic quadrupole radiation is a
significant radiative depopulation mechanism for several levels, including 3
p5 3 d 3P2 in Fe IX, 2 p5 3 s
3P2 in Fe XVII and 1 s 2 p 3P2 in
Fe XXV. In Fe XXV the magnetic quadrupole line 1 s 2 p
3P2-1 s21S0 has a higher
probability than the electric dipole line 1 s 2 p 3P2-1 s
2 s 3S1 . The latter situation holds in the He I
isoelectronic sequence above S XV. Recently R. Marrus and his group
(unpublished) in Berkeley have made a measurement of the lifetime of the 1 s 2
p 3P2 state in Ar XVII, and obtain a result in agreement
with that calculated from the sum of the electric dipole and magnetic
quadrupole transition probabilities to the 3S1 and
1S0 states, giving an excellent confirmation of
Garstang's transition probability for the magnetic quadrupole line.