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J. Phys. Colloques
Volume 39, Number C1, Mai 1978
CONGRÈS DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE PHYSIQUEProgrès récents en physique atomique Milieu interstellaire Les plasmas denses à forte corrélation |
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Page(s) | C1-181 - C1-181 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/jphyscol:1978133 |
Progrès récents en physique atomique
Milieu interstellaire
Les plasmas denses à forte corrélation
J. Phys. Colloques 39 (1978) C1-181-C1-181
DOI: 10.1051/jphyscol:1978133
FONCTION DE CORRÉLATION DE PAIRE AUX COURTES DISTANCES DANS UN PLASMA DENSE
B. JANCOVICILaboratoire de Physique Théorique et Hautes Energies, Université Paris-Sud, 91405 Orsay, France
Résumé
L'étude de la fonction de corrélation de paire des ions aux courtes distances dans
un plasma dense, outre son intérêt intrinsèque, a une application importante en astrophysique,
car cette fonction gouverne le taux des réactions nucléaires susceptibles de se produire dans le
plasma. On a étudié le modèle à une composante, dit jellium, où les électrons sont remplacés
par un fond uniforme inerte dans lequel se meuvent des noyaux de charge Ze et de masse M.
On se place dans des conditions de température T et de densité numérique p telles que les configurations
les plus probables et la thermodynamique du système sont bien décrites par la mécanique
statistique classique. Par contre, les configurations (peu probables, mais qui sont justement
celles auxquelles on s'intéresse) pour lesquelles deux noyaux se touchent sont engendrées par
effet tunnel et exigent donc une description quantique. On a construit une méthode d'approximation
systématique qui, à l'ordre zéro, traite deux particules proches par la mécanique statistique
quantique et les autres particules par la mécanique statistique classique ; les corrections
à cette approximation d'ordre zéro peuvent ensuite être développées en puissances de la constante
de Planck. Pour mener les calculs en pratique, on utilise un formalisme d'intégrales de chemin,
équivalent à l'approximation WKB, mais d'un emploi plus commode ici.
A partir de la fonction de corrélation de paire classique qui, aux courtes distances r est de la
forme [MATH] on définit le facteur d'écran classique ec, qu'on peut obtenir numériquement à partir de résultats
connus de simulation sur ordinateur. On montre que la vraie fonction de corrélation de paire,
quantique, est, aux courtes distances, de la forme [MATH] où go (r) est la valeur limite de g(r) aux faibles densités.
Abstract
The short-range behaviour of the pair correlation function in a dense one-component
plasma (jellium) is investigated. As an intermediate step, the short-range behaviour of the
classical pair correlation function is obtained. Actually, although the temperature and the density
are assumed to be such that the thermodynamical properties are almost classical, quantum mechanics
(tunnel effect) always dominates the pair correlation function at short distances. The quantum
pair correlation function is calculated by treating the many-body quantum effects by a perturbation
theory, and by using a semi-classical approximation based on path integrals. The results are applied
to the computation of the nuclear reaction rate in dense stellar matter (pycnonuclear reactions).