Numéro
J. Phys. Colloques
Volume 35, Numéro C7, Décembre 1974
EXPOSÉS et COMMUNICATIONS présentés au Colloque Dissociation des dislocations / Dissociation of dislocations
Page(s) C7-151 - C7-166
DOI https://doi.org/10.1051/jphyscol:1974717
EXPOSÉS et COMMUNICATIONS présentés au Colloque Dissociation des dislocations / Dissociation of dislocations

J. Phys. Colloques 35 (1974) C7-151-C7-166

DOI: 10.1051/jphyscol:1974717

DISSOCIATION AND MECHANICAL PROPERTIES.
DISLOCATION SPLITTING AND THE PLASTIC GLIDE PROCESS IN CRYSTALS

B. ESCAIG

Laboratoire de Physique des Défauts de l'Etat Solide Université des Sciences et Techniques de Lille BP 36, 59650, Villeneuve-d'Ascq, France


Résumé
L'auteur étudie l'interaction dislocation-réseau cristallin qui provient, en particulier, de la dissociation du coeur. Il faut ici distinguer deux cas, selon que le coeur est dissocié en dehors du plan de glissement, ou non. Dans le premier cas, on trouve de nombreux exemples différents, mais intimement liés entre eux, tels que les métaux c. c., le glissement prismatique/hexagonal des métaux h. c., les barrières de Cottrell dans la structure c. f. c. et également d'autres cristaux comme le tellure ou le problème de la fragilité du soufre α. Pour calculer les mobilités de dislocation correspondantes, deux situations sont à distinguer selon que le glissement demande d'abord d'avoir une plus forte énergie de coeur ou au contraire, un coeur plus dissocié, c'est-à-dire de plus faible énergie. Le cas d'un coeur dissocié dans le plan de glissement peut également être important dans les cas de cisaillement synchronisé (synchro-shear). En général, ce mécanisme introduit seulement un processus purement conservateur, du type de celui du glissement d'un ruban de faute extrinsèque (faute 2 ∇) dans la structure c. f. c. L'activation thermique ne devrait être nécessaire que pour nucléer la configuration du coeur des limites de fautes 2 ∇ de vecteur 2 Cδ qui est nécessaire pour éviter un mauvais voisinage atomique dans certains composés. L'énergie d'activation est évaluée dans ce cas, semblable au glissement visqueux, et dépend de la contrainte. Ces considérations peuvent aussi s'appliquer à certains composés non stoechiométriques.


Abstract
This paper is aimed at a review of the lattice-dislocation interaction, and more specially to the kind of interaction which stems from the splitting of the dislocation core. Two quite different situations are discussed whether the core is dissociated off the glide plane, or not. In the first case, a number of various cases is reviewed, which all are intimately connected : crystallographic slip in b. c. c. metals, prismatic/pyramidal slip in h. c. p. metals, Lomer-Cottrell barriers in the f. c. c. structure and also some non metallic bonded crystals : tellurium and the brittleness of α-sulphur crystals. Finally, the general models proposed for modelling dislocation mobilities fall in two classes : whether a higher energy core configuragion must be reached in order for the dislocation to start slipping, or, in contrary, the core splits wider in this plane thus decreasing its energy. The case of a core dissociated in the glide plane is also considered in compounds where a "synchroshear mechanism" has been assumed. In general, only a simple glide process is involved, quite similar to the slipping of an extrinsic (2 ∇) stacking fault ribbon in the f. c. c. structure. Thermal help should be only needed for nucleating the suitable core of 2 Cδ-2 ∇-fault boundaries which avoids making wrong nearest neighbour bonds in certain structures. The activation energy for such viscous slip is evaluated, and is found to be stress-dependent. A similar treatment could apply for some non-stoichiometric compounds also.